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Ier. Affixes commençant par une voyelle [...] Ola. Ce mot qui s'écrit aussi olha, et au défini olea, signifie dans le langage ordinaire "forge" quelquefois aussi "hutte ou cabane de pasteur": il entre, comme élément principal et initial, dans un grand nombre d'appellations géographiques: mais il se rencontre également à la fin de certains noms de lieux avec un sens beaucoup moins déterminé et en qualité de simple affixe. C'est ainsi que le considère Astarloa (p. 100 [sic. 101]), qui cite les Arri-ola, Imi-ola, Inict-ola [sic; Intc-], Loï-ola, de son pays natal. Nous pouvons ajouter Ibarr-olle, près d'Iholdy; Alz-ola (Gip.); Arri-ola (Al.); Urbi-ola (Nav.); Urriz-ola (Nav.), etc. Malhereusement le curé de Durango, fidèle à sa manie, prétend analyser ola par o+la=ce qui fait une chose ronde; voie dans laquelle nous nous garderons de le suivre. Humboldt (p. 48) admet, d'après Astarloa, qu'ola est une désinence basque indiquant l'idée de lieu et croit la retrouver non-seulement dans l'Octavi-ol-ca des Cantabres, la Trib-ola des Lusitains et l'Obue-ula de la Bétique, mais aussi dans la plupart des noms ibériques terminés en ulo, ula, uli. Sa conjecture ne nous semble pas dénuée de fondement. Elle permettrait d'assimiler l'affixe ola avec la désinence des noms de lieux actuels en ul: Urra-ul (Nav.), Larra-ul (Gip.). Nous sommes mêmes convaincus que toutes ces formes ne sont pas sans rapport avec iri, uri "ville" lesquels sont écrits ili, eli et oli dans les noms anciens de l'Espagne et de l'Aquitaine. Cette transformation que M. Bladé [Bladé. Etudes sur l'origine des Basques. 1869] (p. 392) juge impossible, n'est même pas sans exemple dans la nomenclature actuelle, comme le montrera notre troisième essai. Cf. Heiss [Heiss. Description générale des monnaies antiques de l'Espagne. Paris, 1870] (p. 243).
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Zer: Toponimoak
Non: Hego Euskal Herria
Jatorria:
LU.RNLPB